Markus Kaufmann, spécialiste en prévoyance d’AXA Winterthur, répond aux questions de Verena Kosheen.
Travailler, travailler, construire sa petite maison – est-ce là le rêve suisse?
En tout cas, beaucoup rêvent de construire leur petite maison.
Le logement en propriété, de préférence sous la forme d’une petite maison, reste une étape importante sur le chemin classique, quelque part entre la formation, le métier et la famille.
Quelles conditions doivent être remplies pour obtenir une hypothèque?
En principe, banques et assurances appliquent les mêmes conditions. Pour les unes comme pour les autres, la capacité financière doit être garantie. Tel est le cas lorsque toutes les charges générées par l’achat d’un logement peuvent être couvertes par le revenu et la fortune disponibles. Banques et assurances prévoient toujours une marge de sécurité élevée de 5%. Si l’on additionne les intérêts hypothécaires, les frais d’entretien et les coûts d’amortissement, le total ne doit pas représenter plus d'un tiers du revenu annuel.
A quoi faut-il prêter attention pour que le rêve de devenir propriétaire ne soit pas anéanti?
Il faut envisager trois situations différentes: le financement du logement en propriété est-il garanti en cas de décès, d’invalidité et de départ à la retraite?
La retraite est un sujet particulièrement important. Avec l’allongement de l’espérance de vie, les septuagénaires se sentent aujourd’hui comme des sexagénaires. Actifs et en pleine forme, ils ne souhaitent évidemment pas quitter leur logement. Néanmoins, pour la plupart des retraités, la rente perçue est inférieure au revenu qu’ils touchaient auparavant. En raison des conditions financières strictes associées aux hypothèques, il peut donc arriver que la charge autrefois supportable d’une maison ne le soit plus à la retraite.
C’est pourquoi il est conseillé de se constituer pendant la vie active un capital supplémentaire au moyen de la prévoyance afin de pouvoir rembourser l’hypothèque sur le long terme.
En tant que propriétaire, comment peut-on s’assurer contre la perte de gain?
Dans le cadre de la prévoyance individuelle, du 3e pilier, chacun a la possibilité de souscrire une rente complémentaire pour perte de gain adaptée à ses besoins. En général, ceux-ci sont déterminés sur la base d'une analyse de la prévoyance.
Les indépendants ou les gérants peuvent éventuellement aussi influer directement sur la rente pour perte de gain à assurer par l’intermédiaire de leur caisse de pension.
Dans le scénario le plus pessimiste, il faut des prestations surobligatoires assurées dans le 2e ou le 3e pilier.
Quel conseil donneriez-vous à Severine et à Raphaël?
Je leur recommanderais d’effectuer une analyse précise de leur prévoyance. Celle-ci devra établir combien il leur restera à la retraite grâce à la prévoyance et comment se présente la situation en cas de décès ou d’invalidité. Un bilan de la situation de prévoyance actuelle détaillerait tous les scénarios ainsi que les éventuelles lacunes.
Severine exerçant trois emplois, chaque revenu annuel sera certainement trop bas pour atteindre le seuil d’entrée des différentes caisses de pension et être assurée par leur intermédiaire. Du point de vue de la prévoyance, il serait évidemment préférable d’avoir un seul emploi au lieu de trois. Mais dans de telles situations professionnelles, les personnes concernées n’ont souvent pas d’autre choix.
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