Le 2e pilier

La prévoyance professionnelle

Le 2e pilier du système suisse des trois piliers correspond à la prévoyance professionnelle obligatoire (LPP). Il est régi par la loi fédérale sur la prévoyance professionnelle vieillesse, survivants et invalidité (LPP), une loi-cadre qui contient des dispositions minimales pour les institutions de prévoyance privées.

Le 2e pilier vise à maintenir le niveau de vie habituel des personnes actives et de leurs proches car, en raison de l’évolution démographique et économique de la Suisse, la rente AVS du 1er pilier ne permet de couvrir que le minimum vital. La prévoyance professionnelle obligatoire (LPP) a donc pour mission de compléter les prestations de l’AVS/AI après le départ à la retraite, ainsi qu’en cas d’invalidité ou de décès.

Quelle est la structure du 2e pilier?

La prévoyance professionnelle (LPP) se compose d’une partie obligatoire et d’une partie surobligatoire (facultative). Dans le cadre du régime obligatoire, le salaire annuel est assuré à hauteur d’un montant maximum (voir: Salaire annuel déterminant maximal LPP). La partie du salaire qui dépasse ce montant entre dans le régime surobligatoire.

La prévoyance obligatoire couvre différents risques. Ses prestations sont versées pour assurer la sécurité financière à la retraite (rente LPP), ainsi qu’en cas d’accident, d’invalidité ou de décès. Elle englobe d’autres domaines tels que l’assurance d’indemnités journalières en cas de maladie (c’est-à-dire la garantie du versement du salaire si un employé tombe malade) ou encore les institutions de libre-passage. Le graphique ci-dessous présente la structure du 2e pilier.

La prévoyance professionnelle expliquée en détail.

Régime obligatoire ou surobligatoire? Obligation de cotiser ou non? Vous trouverez ici toutes les informations utiles concernant la prévoyance professionnelle obligatoire (LPP).

Obligation de cotiser et organisation

Sont tenus de s’assurer et de cotiser à la prévoyance professionnelle obligatoire tous les employés percevant un salaire annuel soumis à l’AVS qui est supérieur au salaire annuel minimal LPP . L’employeur est responsable de l’application conforme de la protection d’assurance dans le cadre de la prévoyance professionnelle. Comme dans le cas de l’AVS, il doit payer au moins la moitié des cotisations. La prévoyance professionnelle est facultative pour les travailleurs indépendants.

L’obligation de cotiser à la LPP commence au début des rapports de travail et prend fin à l’âge ordinaire de la retraite (65 ans pour les hommes et 64 ans pour les femmes). Ce sont les caisses de pension et les institutions de prévoyance publiques ou privées qui gèrent les capitaux de la prévoyance professionnelle.

Salaire assuré dans les régimes obligatoire et surobligatoire

S’agissant du salaire annuel assuré en vertu de la LPP, on fait une distinction entre la partie relevant du régime obligatoire et celle entrant dans le régime surobligatoire. Sont obligatoirement assurés les salaires annuels soumis à l’AVS qui dépassent le salaire annuel minimal LPP . Les salaires annuels assurés qui dépassent le montant maximal (salaire annuel maximal déterminant pour la LPP) entrent dans le régime surobligatoire et font l’objet de prestations facultatives de la part de la caisse de pension concernée. Toute personne souhaitant se constituer une prévoyance supplémentaire devrait investir dans un produit approprié de la prévoyance individuelle 3a.

Montant des prestations et taux de conversion

Le droit à la rente de vieillesse de la prévoyance professionnelle commence en principe à l’âge ordinaire de la retraite. En fonction du règlement de la caisse de pension ou de l’institution de prévoyance, il est possible de le faire valoir à partir de l’âge de 58 ans révolus déjà. Le montant des versements dépend des avoirs de vieillesse à disposition et du «taux de conversion» avec lequel ceux-ci sont multipliés. Exemple de calcul: si le taux de conversion est de 6,8% et si l’avoir de vieillesse entrant dans le régime obligatoire totalise 350 000 CHF, la rente annuelle s’élèvera à 23 800 CHF. Remarque importante: comme les taux de conversion appliqués risquent de baisser à l’avenir, il faut planifier tôt sa prévoyance et effectuer également des versements dans le 3e pilier facultatif pour améliorer les ressources financières après le départ à la retraite.

Droit à l’avoir de vieillesse

En cas de changement d’emploi, l’avoir de vieillesse LPP accumulé est transféré par la caisse de pension actuelle à celle du nouvel employeur. Dans certains cas, il peut être versé en espèces ou servir d’autres fins. Il peut par exemple être intégralement payé en espèces en cas de départ définitif à l’étranger (sauf si la destination est un pays de l’UE ou de l’AELE). Il arrive fréquemment que des assurés prélèvent leur avoir de prévoyance LPP de manière anticipée ou le nantissent pour acheter ou construire leur propre logement ou encore démarrer une activité indépendante. Le retrait anticipé du capital LPP épargné entraîne généralement d’importantes lacunes de prévoyance, car une partie l’avoir finançant la rente LPP manquera au moment du départ à la retraite. Pour pallier ce problème, il existe différents produits et solutions dans le cadre de la prévoyance vieillesse individuelle, notamment un versement dans le pilier 3a par le biais d’une assurance-vie par exemple.

Financement de la prévoyance professionnelle

Tout comme la prévoyance vieillesse individuelle, la prévoyance professionnelle obligatoire est financée selon le principe de la capitalisation. Dans le cadre d’un processus d’épargne réglementé par la loi, la personne assurée se constitue individuellement un capital pour sa prévoyance et le versement d’une rente après le départ à la retraite. Comme les caisses de pension sont tenues de garantir à long terme le versement de toutes les rentes en cours et futures, elles placent les cotisations LPP perçues en continu de manière aussi sûre que possible mais néanmoins rentable. Par conséquent, le marché des capitaux est considéré comme le troisième cotisant «caché», après les employeurs et les employés.

Foire aux questions

  • Qui est assuré et tenu de cotiser dans le 2e pilier?

    En principe, tous les employés percevant un salaire annuel soumis à l’AVS (supérieur au salaire annuel minimal LPP) sont assurés et donc tenus de cotiser au 2e pilier, c’est-à-dire à la prévoyance professionnelle obligatoire (LPP). Toute personne sans activité lucrative devrait se constituer une prévoyance individuelle en souscrivant des produits tels qu’un compte du pilier 3a ou une assurance-vie.

  • Qui est responsable de la protection d’assurance LPP?

    L’employeur est responsable de la bonne organisation de la prévoyance professionnelle et de l’établissement conforme de son décompte. Il choisit à cet effet une caisse de pension ou une institution de prévoyance et prend à sa charge 50% de la cotisation LPP prélevée sur le salaire de l’employé. 

  • Quand l’avoir de vieillesse LPP est-il versé?

    L’avoir de vieillesse LPP épargné est en principe versé sous la forme d’une rente mensuelle à partir de l’âge ordinaire de la retraite (65 ans pour les hommes, 64 ans pour les femmes). En outre, il peut être payé de manière anticipée si l’assuré part s’installer définitivement à l’étranger, s’il démarre une activité indépendante ou s’il souhaite acquérir un logement en propriété. 

  • Quel est le montant de la rente maximale?

    Aucun plafond n’est fixé à la rente LPP. Celle-ci est définie en fonction de l’avoir ou du capital de vieillesse à disposition et du taux de conversion en vigueur. Par exemple, le revenu versé à la retraite sera de 7820 CHF pour un avoir de vieillesse de 115 000 CHF et un taux de conversion de 6,8%.

  • Comment la prévoyance professionnelle est-elle financée?

    À la différence des rentes AVS/AI, qui sont financées selon le principe de la répartition, la prévoyance professionnelle obéit à celui de la capitalisation. Un capital de prévoyance vieillesse est épargné pour chaque assuré dans un cadre juridique bien défini. En outre, pour que les rentes LPP soient garanties à long terme également, les fonds provenant des cotisations versées au titre de la prévoyance professionnelle sont placés sur les marchés des capitaux de manière rentable mais sûre.

  • Quelles lacunes de prévoyance peuvent survenir dans le cadre de la prévoyance professionnelle (LPP)?

    Généralement, des lacunes indésirables mais évitables surviennent en matière de prévoyance professionnelle lorsque l’avoir de vieillesse épargné est utilisé dans le cadre de l’encouragement à la propriété du logement. Tout assuré qui utilise cet avoir pour acheter ou faire construire son propre logement devrait donc opter de manière précoce et opportune pour une solution de prévoyance individuelle afin de se constituer de nouvelles ressources financières en vue de la retraite. 

  • Qu’entend-on par salaire coordonné?

    Le salaire coordonné permet de définir les prestations et les cotisations déterminantes pour le montant de l’avoir épargné dans le cadre de la prévoyance vieillesse du 2e pilier. Comme les revenus provenant de l’AVS/AI sont également pris en compte pour la fixation de la rente versée, un montant de coordination est déduit lors du calcul des prestations. 

  • Comment puis-je organiser la période de la retraite avec le revenu tiré de la rente LPP?

    Les rentes servies par l’AVS et la caisse de pension (LPP) suffisent pour couvrir les besoins vitaux après le départ à la retraite et – si les capitaux versés à la prévoyance professionnelle le permettent – conserver un style de vie équivalent. Néanmoins, en fonction de la situation de prévoyance individuelle, il peut être nécessaire de se constituer une prévoyance individuelle, en complément du deuxième pilier, en cotisant au troisième pilier pour pouvoir réaliser des souhaits personnels après le départ à la retraite. Et toute personne qui souhaite également assurer son partenaire, une incapacité de travail ou tout simplement réaliser ses objectifs d’épargne, devrait envisager de souscrire une solution du pilier 3a.

  • Le 2e pilier permet-il également de couvrir une perte de gain en raison d’une maladie?

    Le 2e pilier prévoit également une assurance d’indemnités journalières en cas de maladie. Celle-ci est organisée par l’employeur et couvre la perte du salaire si l’assuré tombe malade. Cette couverture est néanmoins limitée en fonction de la protection d’assurance. Si un salarié souhaite assurer une perte de salaire supérieure en cas de maladie tout en épargnant également en vue de la retraite, il devrait se constituer une prévoyance individuelle.

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