En 2022, les vols de vélos ont nettement augmenté et se sont portés sur des modèles plus onéreux. Les villes de Bâle, de Berne et de Bienne forment le peloton de tête des villes les plus touchées à ce titre.
À l’arrivée du redoux printanier, les adeptes de la petite reine réinvestissent les rues et les chemins. Mais les voleurs en font de même. En avril, AXA enregistre généralement une hausse des vols de vélos de 50% par rapport à février. Et ce chiffre fait même plus que doubler en moyenne durant l’été. Cette variabilité saisonnière est restée stable pendant plusieurs années. Or les dernières statistiques des sinistres d’AXA font état d’une hausse sensible du nombre de vélos volés en 2022: à l’échelle de la Suisse, 8900 vélos assurés chez AXA ont été dérobés, ce qui représente un cinquième de plus qu’en 2021. Ce taux (1,2%, soit un vélo sur 84) est au plus haut depuis 2015.
En 2022, les vols de vélos ont nettement augmenté et se sont portés sur des modèles plus onéreux.
La recrudescence de vols par rapport à 2020 et 2021 n’étonne pas Stefan Müller, responsable Sinistres Assurances de choses chez AXA: «Des bandes organisées dérobent des vélos pour les envoyer à l’étranger, une activité freinée durant la pandémie par la restriction de la mobilité transfrontalière. Mais une telle hausse par rapport aux années précédentes doit aussi avoir une autre cause.» Une des explications pourrait être que le vélo en tant que moyen de transport connaît depuis quelque temps un boom inédit, augmentant en conséquence le potentiel de vols. Le montant moyen des sinistres, et donc les sommes à payer, ont aussi pris l’ascenseur, comme en témoignent les chiffres. AXA a ainsi versé quelque 18 millions de francs à ce titre l’an dernier, soit une moyenne de 2000 francs par cas, contre 1250 francs il y a cinq ans, ce qui représente un écart de 40%. «Ce phénomène s’explique par le prix toujours plus élevé des vélos et par le plus grand nombre de vélos électriques en circulation, un butin lucratif pour les voleurs», précise Stefan Müller.
Tous les cantons ne sont pas logés à la même enseigne: en 2022, le risque de se faire subtiliser sa monture était huit fois plus élevé à Bâle-Ville (3,0%, soit un vélo sur 33) qu’au Tessin, en bas du classement (0,4%). Les autres hauts-lieux du vol de vélos étaient Bâle-Campagne (2,2%), Soleure (1,8%) et Lucerne (1,6%). En revanche, les cyclistes avaient moins de souci à se faire non seulement au Tessin, mais aussi à Glaris (0,4%), en Valais (0,5%) et en Appenzell Rhodes-Intérieures (0,6%).
En 2022, le risque de se faire subtiliser sa monture était huit fois plus élevé à Bâle-Ville qu’au Tessin.
«Concernant les raisons des différences régionales, nous ne pouvons fournir d’explication définitive, souligne Stefan Müller. Outre leur proximité avec la frontière, les "villes cyclables" peuvent constituer en elles-mêmes des "viviers" dans lesquels les voleurs n’ont qu’à puiser.» Le fossé entre ville et campagne ressort également des statistiques: huit des dix plus grandes villes de Suisse affichent un taux de vols de vélos supérieur à la moyenne du pays. Seules les villes de Lugano (0,1%) et de Lausanne (0,9%) présentent des valeurs inférieures à la moyenne helvétique. Le peloton de tête est formé de Bâle (3,1%), Berne (2,3%) et Bienne (2,2%), le danger de se faire dérober son deux-roues étant près de 30 fois plus élevé à Bâle qu’à Lugano.
En prenant quelques précautions, on peut diminuer le risque de vol. Stefan Müller recommande: «Le vélo doit si possible être parqué dans un endroit fermé à clé ou dans un lieu surveillé.» Il est également judicieux de le cadenasser à un point fixe, afin de compliquer la tâche aux voleurs. Si le vol survient malgré toutes ces précautions, il doit être déclaré à la police le plus rapidement possible. À noter que le fait de connaître la marque, le nom exact du modèle et le numéro du cadre accroît les chances de retrouver son vélo.
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