Dans les cantons du Jura, des Grisons, de Fribourg et de Thurgovie, la probabilité d’entrer en collision avec du gibier est particulièrement élevée. C’est ce que confirme la statistique des sinistres d’AXA. À l’échelle de la Suisse, le montant des dommages est estimé à plus de 50 millions de francs. Tout accident avec un animal doit être annoncé immédiatement à la police: un manquement à cette obligation est passible de poursuites pénales pour mauvais traitements infligés aux animaux.
Chaque année, plusieurs milliers d’animaux sauvages meurent sur les routes. AXA, l’assureur numéro un des véhicules automobiles en Suisse, enregistre à lui seul, par an, plus de 3000 déclarations d’accidents dus au gibier. À noter toutefois que ce chiffre a légèrement reculé l’année dernière, ce qui est probablement dû à la baisse du trafic en raison de la pandémie. Le montant des dommages s’élève à quelque 11 millions de francs par an. Extrapolé à l’échelle de la Suisse, ce chiffre dépasse probablement les 50 millions de francs. La légère augmentation de ce chiffre est vraisemblablement due, notamment, aux pièces de rechange toujours plus coûteuses.
Le risque de percuter un animal n’est pas le même dans toutes les régions de Suisse, comme le montre la statistique des sinistres d’AXA. Ainsi, les automobilistes sont appelés à faire preuve d’une grande prudence, tout particulièrement dans les cantons du Jura, des Grisons, de Fribourg et de Thurgovie, où le risque est jusqu’à sept fois plus élevé que dans les autres cantons.
Fréquence des sinistres liés aux animaux, gibier inclus (en ‰)
Source des données et carte: AXA (Base de données: accidents signalés à AXA en 2020 par canton)
Le gibier représente toujours un danger, quelles que soient l’heure et la saison. «Il faut cependant redoubler de vigilance en octobre, en novembre et en décembre. En effet, lorsque les jours raccourcissent, les animaux sauvages croisent plus souvent la route des automobilistes. De plus, il fait sombre le matin et le soir, de sorte qu’on n’aperçoit le gibier que tardivement sur la chaussée», précise Michael Pfäffli, responsable de la recherche accidentologique d’AXA. «C’est pourquoi, à ces heures de la journée, les automobilistes doivent adapter leur vitesse, surtout sur les tronçons forestiers et les passages signalés, et se tenir prêts à freiner à tout moment», ajoute-t-il.
«Lorsque les jours raccourcissent, les animaux sauvages croisent plus souvent la route des automobilistes..»
Même à vitesse modérée, la collision avec du gibier peut être d’une grande violence. Dans la plupart des collisions impliquant un véhicule et un animal sauvage, l’accident a peu de conséquences pour les occupants du véhicule; selon l’OFROU, cependant, pas moins de 89 personnes ont été blessées l’année dernière, contre 76 en 2019.
Si un animal sauvage surgit devant votre voiture, mieux vaut donner un bon coup de frein que tenter une manœuvre d’évitement. S’il y a malgré tout collision, la loi impose que l’on en informe immédiatement la police, qui mandatera un garde-chasse, un chasseur ou un autre spécialiste pour retrouver l’animal blessé et, au pire, abréger ses souffrances.
«Annoncer l’accident à la police seulement plus tard – vous ne devez pas attendre que l’assurance vous demande de le faire – équivaut à commettre un acte punissable pouvant entraîner des poursuites pénales pour mauvais traitements infligés aux animaux», met en garde Cyril Senn, expert juridique chez AXA-ARAG. La pratique juridique s’est en effet durcie au cours des dernières années. Alors qu’avant, on écopait d’une amende pour comportement contraire aux obligations si l’on déclarait l’accident tardivement, on risque aujourd’hui en plus des poursuites pénales pour mauvais traitements infligés aux animaux par négligence, voire intentionnellement. «Si l’on omet de signaler immédiatement à la police un accident avec un animal, celui-ci peut passer des heures à souffrir. Cela constitue une infraction à la loi sur la protection des animaux (LPA) pouvant entraîner une condamnation pour mauvais traitements infligés aux animaux et une inscription au casier judiciaire. Par conséquent, négliger d’annoncer un accident dû au gibier ou ne le faire que plus tard en vue d’obtenir des prestations de l’assurance n’a rien d’anodin», insiste Cyril Senn.
Flyer de la Protection suisse des animaux: Attention. Ralentissez! Les animaux et la route
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